Retour sur le Marathon de Valence

  • Par
  • Le 22/11/2016

Voici mon petit retour sur Valencia...


Capture d e cran 2016 11 21 a 13 45 39
Arrivée jeudi avec un bon groupe de l'Atcc pour ce marathon mais je loge seul...histoire d'être reposé, dans ma bulle, avec mes habitudes...
Beaucoup de repos, massages, bonne alimentation...bref je fais un max pour être bien dimanche.
Le stress monte assez bien. Finalement, une seule expérience sur marathon (Paris 2014 en 3h54) et le dernier tiers dans la souffrance.
Un objectif décidé en septembre mais une préparation pas trop bien suivie...sauf les 6 dernières semaines...qui m'ont permis de faire quelques longues sorties et surtout de me rassurer sur une allure plus soutenue qu'à l'habitude.
Je me suis senti bien sur des allures de 4'40"/4´50" mais difficile de dire si je peux garder un tempo pendant 42km.

Objectif : 3h40/45
Objectif dans un petit coin de ma tête : lire un 3h3...et des poussières...ce serait top !

Beaucoup d'incertitude sur l'alimentation pendant la course...après avoir entendu les expériences des autres. Paris et longues sorties avec des gels et ça me convient, pas trop de raison de changer.

Valérie et Marc me recadre et me rassure. On reste sur les gels, avec le 1er au 5km (quoique en disent certains...) et sur l'allure:
Partir sur 5'20 / 5'30 et progressivement revenir sur 5'/ 5'10

Jour J :

Une fois dans le Box, le stress disparaît complètement.
Inscrit dans le Box 3h30.
Je sais que j'ai tendance à partir trop vite et qu'il va falloir être attentif à ça.
8h30 : départ et vu la masse...difficile de respecter 5'20/5'30 mais l'allure est cool et je ne me prends pas la tête avec ça.
Passage du km5 avec une moyenne de 5'07", c'est bien. Petit souci de gourde ceinture qui me gêne en courant, je décide de courir avec dans la main...ça ne me gêne pas et ça me rappelle qu'il faut boire souvent...environ 350ml/5km.
Je regarde souvent la montre pour éviter d'accélérer...je redoute les 10 derniers km.
Km 17/18 : cata...ma polar me laisse tomber...plus d'allure, plus de distance...il me reste le chrono.
J'essaie de garder l'allure, je calcule km par km avec le chrono, j'attends un retour à la normale mais rien ne se produit...je panique. Faire tout le reste sans allure, j'ai envie de tout claquer...
Je croise un pote de l'atcc qui fait 20 mètres avec moi en me filmant...suis obligé de retrouver le sourire.
Je décide d'attendre 2h pile de course à la montre pour l'éteindre et espérer qu'elle reprenne normalement...et c'est le cas...gros soulagement.
Le rythme reste super constant, ma respi est parfaite, les jambes tournent et je sais que j'attends l'approche de la gare. Passage au 30eme avec un léger faux-plat et 2eme passage au 39eme.
J'appréhende mais au 30eme, je constate que ça tourne toujours bien, pas du tout ce que j'avais ressenti à Paris.
35/36km : muscles un peu durs par endroit mais pas de gêne, pas de crampes.
J'arrive à hauteur de la masse 3h30. J'essaie de ne pas accélérer pour les dépasser mais de garder mon rythme et de les passer de la manière la plus cool possible.
Je sais maintenant qui si tout va bien jusqu'au 2eme passage de la gare, je peux rêver d'un 3h2...
40eme, pas facile mais mon mental est top, les encouragements sont nombreux.
Je sais que je lève un peu le pied mais je donne tout ce qui reste sans plus regarder ma montre...
Une arrivée magique, je sais que je suis sous les 3h30 mais pas de temps précis avec mes petits soucis de polar.
Je mange, je bois, je m'assieds et je reçois un message de ma fille : "Bravo, super temps, 3h27'52"
Fier...envie de partager ça avec Marcelline et les enfants... ce sera par téléphone.
Message rapide aux coachs également...qui font des miracles en 6 semaines.

Fréderic Lesire