Oméga trail Compte rendu de Vinciane Lerate

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  • Le 11/06/2013

Oméga, pas seulement une lettre grecque mais aussi un trail de 35km (1600d+ mesuré) à Aywaille, monde sauvage…

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Ce samedi  après-midi, le beau soleil m’a invitée à un entraînement hors des sentiers battus…Je pousse la porte de la boutique « born to run » :

-       Yves, tu vas toujours à Aywaille demain ?

-       Ouais, en mode rando-trail avec mes deux frangins et cool surtout que je me suis blessé à l’épaule lors d’une chute dans le bois de l’hôpital cette semaine.

-       Moyen de me lifter car marre des km au volant?

-       Pas de problème, on se serrera dans la bagnole.

 

Et voilà le début de l’aventure.

 

7h30 : GPS branché, destination « Hawaiiii », ambiance bon enfant. Les frérots préparent aussi le Beaufortain et ont entraîné un jeune débutant, Sylvain,  pour cette sortie dominicale...Au fur et à mesure de nos commentaires, il devient vert ;-)

 

9h : Arrivée sous les nuages et quelques gouttes. Retrait des dossards à la buvette du foot et voilà la pluie. Eh oui, la seule région de Belgique où il pleuvra toute la journée, c’est bien là !!! On est déjà trempés avant le départ et pas forcément équipés en conséquence mais qu’importe, la motivation y est. Je porte vraiment la poisse météo sur les trails où je m’aligne !

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10h15 : Départ en queue de peloton, le but étant de tirer « Mister 3 éclairs au chocolat » (qui a emporté des sandwiches au saumon fumé pour les ravitos J ) à l’arrivée dans un délai de 6h.

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Après 1km, un arbre s’est abattu sur le sentier en pente descendante : on attendra plus de 20min (mets tes 2 pieds en canard, c’est la chenille qui redémarre…) et puis première grosse côte à avaler. On s’attend régulièrement les uns les autres mais après 2h et 11km, on décide de former 2 groupes. Je pars en avant avec Stéphane et le suis comme un sherpa. Voici une sablière sous un pont, il est déjà en bas et je descends sur mon derrière tellement j’ai la trouille (eh eh trail des bosses !) pour se rendre compte que le fléchage a disparu et donc, qu’on n’est plus sur le parcours. 200m plus loin, délivrance… mais on est revenu en arrière, plus d’un km de perdu et rebelote.Avec un peu plus d’attention, on emprunte la bonne sablière cette fois.

 

Il drache de plus belle, les sentiers sont très boueux, les descentes vertigineuses. Je m’étais dit après Olne-Spa-Olne : « plus jamais cette boue ». Le sort en est tout autre. On récupère Yves et Philippe qui se demandent d’où on sort. Sylvain, lui est devant alors qu’il devrait être entre les 2 pelotons (vous suivez ?). Super passage à mi-course le long du Ninglinspo (oui, oui c’est en Belgique !) avec des passages d’eau sur rondins ou les pieds dans la flotte.

 

3h30, quais mi-course…terrain pas propice à la cavale car rien de plat et rendu dangereux…Qu’importe, je gère l’effort. Dommage que le ciel soit plombé et que le point de vue soit réduit car j’imagine les superbes paysages là-dessous. Au ravito, on prévient les volontaires transis de froid que 2 concurrents ferment la course derrière nous.

Stéphane a la patate et me lâche tandis que je continue mon bonhomme de chemin en râlant sur tous les saints du monde de ne pas pouvoir négocier des descentes à fond la caisse (j’étais venue chercher du terrain bien vallonné pour ça). Je suis surtout attentive à ne pas me tromper car ce parcours est essentiellement tracé en forêt. Pas envie d’y passer la nuit quand-même !

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Dernier ravito : « plus que » 8km…j’ai encore des jambes de feu et j’aimerais courir nom de dieu ! Et ben non…que voilà une descente déjà difficile par temps sec...plein de traces de freinage de baskets...oh là là ; je me faufile sur le bas-côté entre arbustes, fougères et joubarbes...lentement mais sûrement : même pas tombée, yes ! Tiens, je dépasse un concurrent, puis une concurrente (serai deuxième dame à partir de la fin, hihihi !). Enfin, je sens l’écurie et une portion de terrain sur route. Youpi, je me défoule et déboule. Ca fait du bien ! Coup d’œil sur la montre, bientôt 6h non di diou, bon, je voudrais quand même bien passer l’arrivée avec le chiffre 5…Belle accél le long du terrain de foot et bip !

 

Bonne douche chaude (super vestiaires), sac poubelle pour emballer le matos, essuie pour s’abriter des gouttes et destination buvette avec ambiance musicale, leffe et saucisses-patates  pour les 5 valeureux conquistadors très heureux d’avoir bouclé ce fameux parcours qui, aux dires des spécialistes trailers, est plus exigeant que la bouillonnante. A noter que Philippe, piqué au vif, a terminé sur des chapeaux de roue pour ne pas être lanterne rouge, bravo à lui.

 

Retour dans nos foyers avec de la boue sur les orteils et un beau souvenir partagé avec ma bande de mâles très sympathiques.

 

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire le compte-rendu du vainqueur, Fabian Magnée (dispo sur facebook, team trail salomon). Il n’a pas la même notion que moi des descentes, le fou !

 

Merci Vinciane